Cloud Computing : mode d'emploi

Publié le par Alexandre YEREMIAN

Les modes vont au rythme de deux collections par an dans la Haute Couture. En informatique, c'est bien plus! Et celle qui tient la corde ces derniers temps c'est bien elle: la folie du Cloud Computing. Littéralement: l'informatique dans les nuages. La vérité est bien moins poétique. Explications.

Habituellement, les applications sont installées sur chacun de nos ordinateurs. On met le CD d'installation, on clique sur "suivant" quatre ou cinq fois et on peut accéder à son programme à volonté. Traitement de texte, montage vidéo, album photos ou liste de lecture de vos mp3, tout est sur votre disque dur. Chacun achète le programme qui lui convient et l'utilise dans son coin. Et ça recommence à chaque nouvelle version.

Le Cloud Computing, c'est à peu près l'inverse. Vous n'installez plus le programme sur votre PC; vous y accédez par Internet directement sur le site de l'éditeur. Plus d'installation, de paramètrage ou autres mises à jour. Pour les professionnels c'est aussi le moyen d'optimiser la gestion de leurs licences, d'accéder aux applications nécessaires à la demande, d'externaliser la sauvegarde de leurs données.

Mais alors quoi de neuf sous le soleil? On peut légitimement se le demander. En effet, et à moins que ma mémoire me fasse défaut, les services tels qu'Hotmail, feu Caramail, gMail, etc. existent depuis plus de 10 ans. La messagerie hébergée chez le fournisseur, c'est du cloud computing non? 
Allé, ne soyons pas mauvaise langue. Il est vrai que les applications hébergées se généralisent et satisfont à la plupart de nos besoin. Et c'est bien la stratégie suivie par Google. D'abord via son moteur de recherche, puis par le développement d'une myriade d'applications complémentaires. Jugez plutôt:
  • Google Docs: traitement de texte, tableur, présentation, calendrier. Le tout en mode collaboratif (c'est à dire partageable entre collaborateurs ou amis)
  • Picasa: album photos en ligne
  • Traduction: conversez dans toutes les langues
  • blog: (je crois que le titre parle de lui-même)
  • ...

Et tout récemment l'annonce de ChromeOS, le futur concurrent de Windows. Simplifié et allégé au maximum, il promet des démarrage en 7 secondes...

Cette tendance vers le Cloud Computing n'est pas sans risque. Quid de nos données? Demain totalement externalisées, qui les contrôlera? Comment sera assurée leur sécurité? Comment s'assurer qu'elles ne tomberont pas entre de mauvaises mains? Comment les entreprises protègeront-elles leurs données de la concurrence? Qu'adviendra-t-il en cas de défaillance ou de faillite de l'éditeur?
Un point crucial reste sans réponse: que fait-on quand on n'a plus de connexion Internet? Comment accède-t-on aux informations qui sont les nôtres, et qui peuvent s'avérer vitales? 

Il reste un long chemin à parcourir avant de se lancer à corps perdu dans cette nouvelle mode. Si elle offre de nombreux avantages, elle n'est pas sans poser des questions de sécurité et de pérennité des données. 

Publié dans Neophyte

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G
Sur le plan technologique, la gestion traditionnelle des contenus sur site et les produits d'accès de base de données sont souvent trop complexes et difficiles à déployer et à administrer De plus,<br /> ils étaient trop rigides pour répondre aux besoins fluctuants des utilisateurs finaux des entreprises et des cadres.
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