Le chantage d'Orange

On veut bien être de gentils moutons, manger ce qu'on veut bien nous donner, mais y'a des limites. A grands renforts de campagnes publicitaires sur tous les supports, Orange assène ses offres marketées au cordeau. J'entends par là qu'elles flirtent avec les limites du tolérable et de l'indécence. 

Ca a commencé par les offres 3G/3G+, censées proposer des vitesses de navigation et de téléchargement de 6 à 7 Mbits/seconde, qui se sont révélées être bridées pour ne proposer que le tiers de la vitesse promise. L'ancienne ART, autorité de régulation des télécoms, avait averti Orange et demandé à ce que les engagements pris vis à vis des clients soient tenus.

Plus récemment, l'opérateur historique trouvait normal de facturer certains de ses clients ayant acheté des clés 3G accompagnées d'un abonnement Internet Business Everywhere illimité plus de 140 000 Euros. Car en vérité, l'illimité n'est était pas vraiment un. C'est de l'illimité, tant qu'on ne dépasse pas une certaine limite!

On continue. Les forfaits iPhone, vendus en mettant en avant le surf illimité et les mails illimités, ne le sont que dans la limite de 500 Mo par mois. Au-delà, l'opérateur réduit automatiquement votre bande passante. Faut bien punir les gros consommateurs.

Enfin, et j'arrêterai là, l'option modem pour iPhone, permettant normalement d'utiliser son iPhone comme un modem. Vous pouvez ainsi le brancher à votre PC. Ce dernier est alors connecté à Internet, comme il le serait à la maison ou au bureau. Oui mais voilà, Orange a fermé de nombreux ports et services, dont le VPN. Je sais, c'est très technique et barbant, mais dans un cadre professionnel, c'est un véritable handicap.

Alors petits messieurs d'Orange, arrêtez de nous manquer de respect, de nous prendre pour des gogos que nous ne sommes pas. Cessez de croire que vous êtes toujours en position de monopole. Rappelez-vous de l'Internet des années 90, où AOL et Club Internet tentaient de facturer autant d'abonnements Internet qu'il y avait d'utilisateurs dans un foyer. A bon entendeur, ils sont tous morts.