L'Australie veut surveiller ses internautes

Publié le par Alexandre YEREMIAN

Têtus! Malgré l'échec patent d'un premier test mené en Mars dernier, le gouvernement australien revient à la charge. Il va en effet élargir le spectre de sites pouvant être concernés par des mesures filtrage et de restriction. Initialement prévu pour protéger les internautes des sites pédopornographiques, ce dispositif est en train de déraper, pour plusieurs raisons:

1. La "liste noire", contenant tous les sites interdits de consultation, restera confidentielle et sera mise à jour par des fonctionnaires et sur indication du public qui pourra signaler les sites au contenu qu'ils estiment douteux.

2. Les sites potentiellement concernés sont non seulement ceux dédiés à la pédopornographie, mais à la pornographie elle-même et bien au-delà puisqu'au y retrouvera des site de jeux en ligne par exemple. La précédente liste noire, mise au jour par Wikileaks, faisait aussi apparaître des sites traitant de l'anorexie ou de l'euthanasie.

3.  Les fournisseurs d'accès Internet eux-mêmes reconnaissent que ce type de surveillance du réseau est coûteuse et particulièrement inefficace. Mentionnons que les réseaux Peer-to-Peer, ceux-là rendus célèbres pour leur capacité à rendre possible les téléchargement de films, musiques et autres programmes, ne sont pas concernés par ce système de filtrage.

C'est aussi et surtout la parfaite illustration de ce que dénoncent les associations d'internautes sur le danger de ce type de lois et leur caractère déviant, permettant les pires dérives.

En tout cas, les régimes Chinois et Iraniens comptent un nouvel allié. Bel exemple pour une démocratie. Conseil aux Australiens: préoccupez-vous un peu plus de l'environnement et laissez le Net tranquille, nous sommes de grands garçons.

Pour terminer, restez vigilants. Vous pensez que tout ceci se passe bien loin et ne nous concerne pas? Voyer ici les idées que caressent le gouvernement et sa famille politique. 

Publié dans Humeur

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